banquedefranceBanque de France9dtona97WPs12/18/2020 - 14:03Au micro de Radio Classique le vendredi 18 décembre 2020, le Gouverneur de la Banque de France est revenu sur la décision du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) d’assouplir ses précédentes recommandations : « C’est une décision équilibrée et efficace [...] et prise à l’unanimité. Il s’agit d’assurer un financement sain du crédit immobilier et d’arrêter une dérive des conditions d’octroi ». François Villeroy de Galhau a indiqué que les objectifs arrêtés en 2019 étaient importants puisque sans cet encadrement, il y a un risque de surendettement des Français. Un an après avoir formulé des recommandations, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a donc décidé de les desserrer. Ainsi, la limite du taux d’effort passera de 33 % à 35 %, la durée maximale des prêts sera allongée de deux ans et le taux de flexibilité accordé aux banques passera de 15 % à 20 %. En revanche, si les nouvelles contraintes sont moins strictes, elles s’imposeront désormais aux banques. Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a expliqué qu’il s’agissait d’une mesure « d’équilibre » et que les modalités juridiques seraient discutées courant 2021 avec l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Pour Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim), l’ajustement de ces règles est « une très bonne nouvelle ». En effet, depuis les recommandations du HCSF en décembre 2019, les professionnels se sont opposés à un cadre qu’ils jugent trop restrictif. Concernant les inquiétudes émises par l’UFC-Que Choisir sur le crédit à la consommation, le Gouverneur ne voit « pas d’augmentation de dossiers de surendettement, c’est plutôt l’inverse. Sur les 11 mois de l’année 2020 nous sommes à 97 000 dossiers reçus, nous étions à 132 000 l’année dernière », assurant que la Banque de France restée très mobilisée sur le sujet.https://www.youtube.com/embed/9dtona97WPs