La crise financière a révélé une connaissance insuffisante des facteurs et des mécanismes de propagation des difficultés individuelles et systémiques pouvant toucher le secteur financier. Pour pallier ces carences et participer à l’effort international d’analyse, l’ACPR a renforcé au cours des dernières années ses capacités internes d’étude et de recherche, tout en s’appuyant sur des partenariats externes. Ces études portent à la fois sur les risques propres à chaque secteur, la réalisation d’exercices de tests de résistance ou la coordination d’études d’impact réglementaires. L’ACPR conduit également des analyses thématiques (solvabilité, liquidité) ou des études comparatives.
Ces travaux d’analyse transversale (sur une population d’établissements individuels) permettent aux superviseurs de resituer les établissements individuels par rapport au reste du marché, ce qui constitue un atout considérable pour l’efficacité du contrôle et l’identification des fragilités individuelles.
L’ACPR peut également s’appuyer sur des travaux portant sur la supervision émanant de pôles de recherche externes et indépendants. Ces travaux se caractérisent par une approche scientifique d’autant plus rigoureuse qu’elle s’accompagne d’un plus grand partage de données que par le passé. Les résultats de ces recherches nourrissent le débat public, que les régulateurs soient d’accord ou non, et contribuent à une évaluation contradictoire de la supervision du secteur financier. Ces débats ouverts entre superviseurs, professionnels et monde académique permettent d’améliorer la qualité de la surveillance prudentielle qui gagne ainsi en crédibilité et en efficacité.
Les activités de recherche et d’étude de l’ACPR aident ainsi à améliorer la surveillance prudentielle contribuant au renforcement opérationnel du contrôle des établissements assujettis.