2. Le jeton/token se réfère à une seule monnaie officielle
Si le jeton/token se réfère à une seule monnaie officielle, il sera qualifié par le Règlement MICA de jeton de monnaie électronique ou e-money token (EMT). On parle également de stable coin monodevise (voir Titre IV du Règlement MiCA).
Les jetons de monnaie électronique sont réputés être de la monnaie électronique (Article 48 du Règlement MiCA).
L’émetteur de ce type de jeton sera soumis à compter du 29 juin 2024 à un régime proche de la monnaie électronique (article 48-1 du Règlement MiCA) :
Les fonds reçus par un émetteur en échange d’EMT doivent être ségrégués et investis dans des actifs libellés dans la même monnaie. Les fonds sont ségrégués à hauteur de 30 % minimum, le reste étant investi dans des actifs sûrs, à faible risque, et libellés dans la même monnaie.
Le détenteur d’EMT détient un droit de créance sur l’émetteur.
3. Le jeton/token se réfère à un ou des actifs
Si le jeton/token se réfère à un ou des actifs (panier de devises, actifs ou crypto-actifs), il sera qualifié par le Règlement MiCA de jeton se référant à un ou des actifs ou asset referenced token (ART). On parle aussi de stable coin indexé sur un panier de devises, d’actifs ou de crypto-actifs (voir Titre III du Règlement MiCA).
Selon le Règlement MiCA, à compter du 29 juin 2024, l’émission de tels jetons nécessite un agrément (articles 17-1 et 18 du Règlement MICA) :
Le livre blanc doit faire l’objet d’une approbation préalable.
Le détenteur d’ART dispose d’un droit de remboursement sur les actifs de la réserve, cette dernière étant soumise à des règles de bonne gestion.