En France, la transposition s’est achevée par l’Ordonnance n° 2016-315 du 17 mars 2016 relative au commissariat aux comptes, son Décret d’application n° 2016-1026 du 26 juillet 2016 ainsi que par la Loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (dite loi « Sapin 2 »). Elle s’est également concrétisée par la révision du code de déontologie de la profession de commissaires aux comptes qui est intervenue à la suite du Décret n° 2017-540 du 12 avril 2017.
Au centre de la réforme figure une distinction entre les mandats de commissaire aux comptes des « entités d’intérêt public » (EIP) et ceux des autres entités, les mandats relatifs aux contrôles des EIP étant soumis à des règles spécifiques plus contraignantes. Sont obligatoirement des EIP au sens du règlement les sociétés cotées, les établissements de crédit et les organismes d’assurance.
À la demande de l’ACPR, les têtes de groupes bancaires et assurantiels dont le total de bilan consolidé est supérieur à un seuil ont également été qualifiées d’EIP, cette intégration ne prenant effet qu’en 2018.
Le Haut conseil du commissariat aux comptes (H3C), qui est l’organe public de supervision et de sanction des commissaires en France, a vu ses structures et pouvoirs substantiellement modifiés à la suite de la réforme. En outre, l’ACPR a désormais un représentant au sein du Collège de cette autorité, à l’instar de l’AMF.