Le taux de revalorisation moyen des fonds euros des contrats individuels, net de frais de chargement (mais avant prélèvements sociaux), pondéré par les provisions mathématiques correspondantes, s’élève à 1,93 % au titre de 2016 après 2,27 % au titre de 2015 et 2,54 % au titre de 2014. Sur l’année 2016, les taux longs sur obligations souveraines françaises ont atteint des niveaux historiquement bas, à 0,47 % en moyenne annuelle pour l’emprunt phare à 10 ans (contre 0,84 % en 2015), avant de remonter à partir du mois d’août 2016. Ce niveau a pesé sur les rendements courants des actifs des assureurs mais aussi sur leurs perspectives futures de rendements. Ainsi, le recul de la rémunération des provisions mathématiques (-34 points de base) a été en ligne avec la baisse des rendements, afin de ne pas créer de situations difficilement soutenables à terme. Une partie des baisses de revalorisation immédiate est compensée par l’augmentation de la Provision pour Participation aux Bénéfices qui reste acquise aux assurés.

Par ailleurs, 69 % des provisions mathématiques ont été rémunérées en 2016 à un taux moyen supérieur à 1,5 %, contre 87 % en 2015. La dispersion des taux de revalorisation nets s’est accrue en 2016, la baisse du taux de revalorisation des contrats les mieux rémunérés ayant été moins marquée. Le taux moyen pondéré des 25 % de provisions mathématiques les moins rémunérées a été de 1,16 % alors que les 25 % de provisions les plus rémunérées l’ont été à un taux moyen de 2,84 %. Ces taux étaient respectivement de 1,55 % et 3,09 % en 2015.

La part des provisions techniques auxquelles s’applique un taux technique strictement supérieur à 1 % a continué de diminuer, passant de 24 % en 2012 à 14 % en 2015 et 12 % en 2016. La baisse des taux techniques reflète l’adaptation des assureurs à la situation de taux bas.

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Mise à jour le 5 Février 2025