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N° 81 : La situation des assureurs soumis à Solvabilité II en France au quatrième trimestre 2016
Dans un contexte financier caractérisé par des taux historiquement bas et une volatilité importante des spreads souverains, les principaux groupes et organismes d’assurance français ont de nouveau montré leur résilience sur l’exercice 2016.
Solvabilité
Évaluée en normes Solvabilité II, la solvabilité du marché français est largement satisfaite, aussi bien pour les principaux groupes que pour les principaux organismes solos, dont la couverture du capital de solvabilité requis (SCR) atteint 222 % pour chacun des périmètres au 31 décembre 2016. Au quatrième trimestre 2016, la remontée des ratios de couverture du SCR par rapport aux trois premiers trimestres est un peu plus marquée pour les groupes que pour les organismes solos. Ce redressement repose notamment sur une augmentation des fonds propres éligibles, en particulier de la catégorie 1 non restreinte (principalement constituée de la réserve de réconciliation). S’agissant des organismes solos, les niveaux de couverture sont contrastés selon le type d’activité, le ratio moyen des organismes vie s’établissant à 202 %, celui des organismes non-vie à 276 %.
Activité
En assurance non vie, les primes acquises par les principaux groupes d’assurance en France permettent de couvrir globalement les charges des sinistres et les dépenses engagées. Par ligne d’activité non vie, même si cette appréciation sur la base des remises trimestrielles reste préliminaire, les plus fortes difficultés à couvrir les coûts semblent peser sur la responsabilité civile automobile. S’agissant de l’assurance vie, l’exercice 2016 est marqué par un retournement de tendance à partir du mois d’août et la collecte nette sur les supports rachetables est plus faible qu’en 2015 (15,3 Md€ après 21,8 Md€). Sur les supports en euros, cette inflexion se traduit par des prestations plus élevées que les primes collectées. Symétriquement, les unités de compte (UC) se développent, dynamisées par les arbitrages issus de la décollecte des supports garantis. Cette tendance se poursuit début 2017, avec une collecte nette en UC qui reste soutenue.
Placements
Les placements des organismes et groupes d’assurance ne subissent pas d’évolution majeure en 2016, l’allocation des actifs ne variant pas significativement en termes de nature des titres, de zone géographique, de secteur ou encore en termes de notation. Au total, la baisse de rendement observée sur les actifs n’a pas conduit les organismes d’assurance, à significativement augmenter la part des actifs risqués ou sensiblement modifier la structure de leurs placements Ainsi, en considérant les OPC résidents par transparence, les placements obligataires demeurent le principal type d’instruments détenus (70 %) alors que les actions représentent 14 % du portefeuille. Les OPC non-résidents et les autres actifs comptent pour 17 %. La France reçoit la moitié de ces investissements et 13 % sont réalisés en dehors de l’Union européenne. Toujours après mise en transparence des OPC résidents, la France reçoit la moitié des placements des organismes solos, 31 % vont dans le reste de la zone euro et 13 % sont réalisés en dehors de l’Union européenne. Par ailleurs, les organismes d’assurance financent de manière relativement équilibrée les administrations publiques (28 %), les sociétés financières (26 %), les sociétés non financières (24 %) et les institutions financières et monétaires (22 %), toutes zones géographiques confondues.
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Mise à jour le 5 Février 2025