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N° 51 : Le financement des professionnels de l’immobilier par les banques françaises en 2014
Dans un contexte d’activité soutenue sur les principaux marchés de l’immobilier commercial européens et de progressions des prix dans l’ensemble modérées, la production de crédits des banques françaises à destination des professionnels de l’immobilier s’est accrue de 8 % en 2014.
Si la France continue de concentrer plus de 70 % des nouveaux concours, sa part dans la production s’est érodée pour la troisième année consécutive, sous l’effet d’une croissance de l’activité nettement plus forte à l’étranger (+28,1 %), notamment aux États-Unis ou en Asie, que dans l’Hexagone (+2 %) ; si une partie de la croissance observée hors de la zone euro tient à des effets de change (appréciation de la livre sterling et du dollar américain), les volumes ont également fortement progressé. Par ailleurs, la production est tirée par les investisseurs et les sociétés foncières dont la part (40,5 %), en hausse régulière depuis 2011, est désormais presque égale à celle des promoteurs (41,7 %), en repli constant depuis 2008. Enfin, si l’immobilier d’habitation reste le segment majeur, sa part dans la production a nettement baissé en 2014 au bénéfice des bureaux.
Les engagements globaux sont en légère hausse (+1,7 %) à 185,8 milliards d’euros. Pour les deux tiers, les expositions portent sur la France, le tiers restant étant réparti entre l’Europe et le reste du monde. En Europe, les principaux pays bénéficiaires restent la Belgique et l’Italie tandis que les États-Unis sont la première destination hors d’Europe. Par ailleurs, les investisseurs et les sociétés foncières continuent de concentrer la majeure partie des expositions (45,2 %), leur part progressant encore de 0,5 point de pourcentage en 2014. Enfin, la structure des engagements par type d’actif se modifie quelque peu sous l’effet de la progression enregistrée par l’immobilier d’habitation, qui reste de loin le principal secteur d’exposition.
La qualité des encours s’est améliorée puisque le taux de créances douteuses s’élève à 6,56 %, son plus bas niveau depuis 2009. Cette évolution reflète notamment la clôture de dossiers contentieux ou leur règlement amiable, l’orientation plus favorable des marchés ayant favorisé les cessions d’actifs par les emprunteurs en difficulté. Les taux d’encours douteux affichent néanmoins une forte hétérogénéité entre, d’une part, l’Espagne, l’Italie ou le Royaume-Uni, où ils restent très élevés, et la France où ils sont relativement faibles. Par ailleurs, le taux de provisions progresse légèrement à 37,2 %, son niveau le plus élevé depuis 2008.
Enfin, les expositions des banques françaises sur les actifs illiquides hérités de la crise financière sont désormais extrêmement réduites.
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Mise à jour le 30 Janvier 2025