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N° 4 : Étude sur l'affacturage en 2010
Le secteur de l’affacturage a enregistré en 2010 une croissance historiquement élevée de son activité.
Après une année 2009 au cours de laquelle le chiffre d’affaires s’était contracté de près de 3 %, le montant des créances traitées a progressé de 19 % en 2010 pour s’établir à un niveau jamais atteint, à plus de 150 milliards d’euros.
Dans le même temps, la loi de modernisation de l’économie et ses dispositions relatives à la réduction des délais de paiement ont eu un impact significatif sur la durée moyenne des financements. Les encours moyens de créances d’affacturage sont en diminution de 2,7 % par rapport à l’exercice 2008, avant la mise en application de la loi.
Les sociétés d’affacturage apparaissent dans l’ensemble soucieuses de maintenir un relatif équilibre entre l’affacturage classique et les opérations en gestion déléguée. Ces dernières n’en demeurent pas moins le principal pôle de croissance de la production nouvelle. Le poids de plus en plus important des « Corporates » dans les portefeuilles, notamment au travers des contrats en gestion déléguée, activité traditionnellement moins margée, engendre un effet structure négatif sur les commissions d’affacturage.
La progression du PNB global est modérée sur un an (1,4 % à 648 millions d’euros). La stabilisation à un niveau historiquement bas des taux courts en 2010 a pesé sur les résultats des factors, notamment sur les rémunérations des fonds propres, des dépôts de garantie et autres ressources gratuites.
Le coefficient d’exploitation courante moyen reste à un niveau satisfaisant proche de 66 %. La sinistralité est en diminution : elle se situe à 4,4 % du PNB contre 5 % un an plus tôt et 5,8 % en 2008. Le résultat net global est en hausse de 50 % sur un an, à plus de 200 millions d’euros. Cette progression est néanmoins à nuancer du fait d’éléments exceptionnels significatifs enregistrés dans les résultats 2010 de plusieurs factors.
Le début d’année 2011 est marqué par une forte hausse de l’activité.
Sur les 4 premiers mois de l’exercice 2011, le marché de l’affacturage français est en augmentation de 26 % d’une année sur l’autre, soit une progression très supérieure aux prévisions des budgets.
Dans ce contexte de croissance, l’attention de la profession est appelée sur la nécessité de :
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maintenir une vigilance renforcée sur les opérations en forte progression, notamment l’affacturage en gestion déléguée non notifié et les opérations réalisées à l’international ;
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maîtriser le coût des risques opérationnels, notamment le risque de fraude externe. Les risques relatifs à la sécurité informatique et la surveillance des activités externalisées doivent également être pris en compte ;
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dimensionner convenablement les fonds propres au regard de la progression des engagements.
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Mise à jour le 20 Janvier 2025