- Accueil
- Publications et statistiques
- Publications
- N° 34 : Le financement des professionnel...
N° 34 : Le financement des professionnels de l'immobilier par les banques françaises en 2013
Malgré un contexte économique toujours difficile, le total des crédits accordés aux professionnels de l’immobilier par les principales banques françaises, tel qu’il ressort de l’enquête annuelle du Secrétariat général de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (SGACPR), a sensiblement augmenté en 2013 (+5,5 %).
Cette progression d’ensemble résulte notamment de la hausse de deux composantes : l’étranger (+19 %, uniquement sur l’Europe) et les crédits aux investisseurs et sociétés foncières (+3 %). Les banques affichent des évolutions contrastées : si certaines ont continué à réduire leur production, d’autres affichent en revanche une politique plus volontariste.
Après le repli marqué de l’année dernière (-2,9 %), les expositions sur les professionnels de l’immobilier se stabilisent (+0,5 %). Les engagements se concentrent principalement sur la France (68,8 %) et, à l’étranger, sur l’Europe (notamment l’Italie et la Belgique) et les États-Unis. Comme en 2012, les investisseurs et les sociétés foncières restent les principaux bénéficiaires des concours des banques françaises. Une ventilation des engagements par destination confirme la prédominance de l’immobilier résidentiel (40,9 %), loin devant les bureaux (17,5 %) ou les locaux commerciaux (14,9 %).
Les critères d’octroi des banques tiennent compte de la persistance des difficultés économiques : progressivement resserrés au cours des dernières années, ils sont soit maintenus inchangés, soit encore durcis, notamment à destination des promoteurs et de certains marchés étrangers en difficulté.
Par ailleurs, la qualité moyenne des expositions se stabilise : après avoir atteint un pic en 2010, le taux d’encours douteux, en baisse lors des deux années précédentes, reste encore à un niveau relativement élevé en 2013 (8,3 %), en très légère hausse par rapport à 2012. Dans le même temps, le taux de provisionnement des encours douteux continue sa progression pour s’établir à 37 %, son niveau le plus élevé depuis 2008.
Enfin, les banques françaises ont de nouveau cédé d’importants volumes d’actifs illiquides hérités de la crise financière et affichent désormais des expositions réduites sur ces actifs.
Télécharger l'Analyse et synthèse N° 34
Mise à jour le 23 Janvier 2025