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L’ACPR dresse un bilan de l’intégration des risques de durabilité dans la gouvernance des organismes d’assurance et de réassurance et identifie les bonnes pratiques

Mise en ligne le 7 Avril 2025

Visuel Analyses et synthèses thème climat

Depuis août 2022, la révision du règlement Solvabilité II prévoit que les organismes d’assurance et de réassurance intègrent les risques de durabilité dans leur système de gouvernance et de gestion des risques. L’ACPR a réalisé en 2024, auprès de 91 organismes, représentant 90 % du marché français, une enquête sur la mise en œuvre de cette obligation. L’Autorité constate que les acteurs interrogés se sont tous saisis du sujet, avec cependant des différences dans l’avancée de leurs réflexions et travaux.

D’après les résultats de l’enquête de l’ACPR, la moitié des organismes a intégré les risques de durabilité dans les trois politiques écrites exigées par la réglementation : politique de rémunération, politique de gestion du risque d’investissement et politique de souscription et provisionnement. L’intégration la plus aboutie concerne la politique de gestion du risque d’investissement, qui présente des points d’adhérence avec d’autres normes déjà en application (notamment LEC 29). S’agissant de la politique de souscription et de provisionnement, l’ACPR relève que l’intégration des risques de durabilité et en particulier ceux liés au changement climatique, conduisent rarement à des modifications des hypothèses de provisionnement. La prise en compte de ces risques semble ainsi moins aboutie sur ce volet, en dépit de leur impact croissant sur la sinistralité. L’ACPR encourage donc les organismes d’assurance à accentuer leurs travaux en la matière. Dans cette optique de gestion efficace des risques, et bien que cela aille au-delà des trois politiques écrites listées aujourd’hui par la réglementation, l’ACPR préconise également aux organismes d’intégrer les risques de durabilité dans leur politique de réassurance et d’atténuation des risques.

Mise à jour le 7 Avril 2025