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N° 58 : Le financement des professionnels de l’immobilier par les banques françaises au premier semestre de 2015
Dans un contexte d’activité soutenue sur les principaux marchés européens de l’immobilier commercial et de prix généralement en progression, la production de financements et engagements de hors bilan des banques françaises à destination des professionnels de l’immobilier s’est élevée à 26,6 milliards d’euros au 1er semestre 2015, ce qui représente une hausse de 7,4 % par rapport à la moitié de la production de 2014 (hors effets d’assiette et de périmètre).
Si la France continue de concentrer 60 % des nouveaux concours, sa part dans la production a diminué de 12 points de pourcentage (pts) par rapport à la fin de l’année 2014 ; en dehors de la France, la production a été principalement réalisée dans le reste de l’Europe. L’immobilier résidentiel représente toujours la première destination (37,4 %), suivi par l’immobilier de bureau (28,8 %) et les locaux commerciaux (11,7 %).
En termes d’encours, les engagements des banques s’élèvent à 149,5 milliards d’euros, lesquels se répartissent essentiellement entre crédits (68 %) et engagements de hors-bilan (26 %), tandis que la part des contrats de crédit-bail et des instruments de fonds propres reste très minoritaire (5,8 % au total). Les encours sur les professionnels de l’immobilier sont stables, mais l’analyse porte sur un périmètre un peu plus réduit que lors de l’enquête précédente (exclusion du logement social notamment). La répartition des engagements par type de bien confirme la prépondérance de l’immobilier résidentiel (33 %) et des bureaux (23,5 %), même si la part des seconds progresse au détriment du premier. Les investisseurs et sociétés foncières représentent 47,9 % des expositions des banques (+2 pts par rapport à fin 2014) contre 24,6 % vis-à-vis des sociétés de promotion et les marchands de biens. L’analyse des engagements suivant l’axe géographique met en évidence un recul marqué de la part de la France à 61 % (-7 pts) ; comme pour la production, les engagements hors de France sont essentiellement concentrés dans le reste de l’Europe.
Les risques des banques paraissent maîtrisés au terme de l’analyse des nouveaux indicateurs de risque. Par ailleurs, le montant des créances douteuses a enregistré une baisse de l’ordre de 5 % par rapport au 31 décembre 2014 et leur taux de provisionnement a légèrement progressé (+1,6 pt à 38,8 %). Les taux d’encours douteux affichent cependant des écarts importants d’une zone géographique à l’autre (les risques étant les plus élevés dans le reste de l’Union européenne) ainsi qu’en fonction des bénéficiaires (les activités de promotion enregistrant notamment les niveaux les plus importants).
Les évolutions récentes qui ressortent de l’enquête doivent néanmoins être considérées avec prudence, certaines pouvant refléter principalement les changements parfois significatifs introduits par la nouvelle enquête. En outre, certains indicateurs n’ont pas encore pu être renseignés par toutes les banques, une remise exhaustive n’étant attendue que pour le 30 juin 2016.
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Mise à jour le 3 Février 2025