Dans ce contexte, les six principaux groupes bancaires français ont confirmé leur solidité, tant en agrégé qu’au niveau individuel ; ils ont réalisé de très bonnes performances et ont continué de fournir des conditions de financement de l’économie favorables :

  • Leurs revenus ont atteint un plus haut historique et le coût du risque, bien qu’en hausse, reste à un niveau historiquement faible. Compte tenu en outre d’une bonne maîtrise des frais de gestion, des bénéfices élevés ont été réalisés ;

  • La qualité de leurs actifs, mesurée notamment par le taux d’expositions non performantes, se maintient à un bon niveau, même si certains indicateurs avancés montrent une dégradation du risque de crédit ;

  • Leur situation de solvabilité demeure solide, avec des ratios significativement au-dessus des exigences réglementaires. Les tests de résistance européens menés au premier semestre 2023 permettront de vérifier le bon dimensionnement de leurs fonds propres pour absorber un choc hypothétique très sévère ;

  • Enfin, les six groupes disposent de réserves de liquidités dépassant largement les exigences minimales, mais aussi d’un refinancement assis sur des ressources diversifiées. Ils présentent par ailleurs une exposition maîtrisée au risque de taux, qui fait l’objet d’une surveillance rapprochée dans le cadre des standards bâlois.

Les risques structurels, liés notamment à l’adaptation des économies au défi climatique ou à la prévention des attaques cyber, demeurent par ailleurs un sujet d’attention majeur des superviseurs et des banques.

Les résultats du premier trimestre 2023 confirment à ce stade la capacité bénéficiaire des six grands groupes. Les revenus, bien qu’en léger repli, se maintiennent à un haut niveau, tandis que le coût du risque demeure faible.

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Updated on the 8th of January 2025